Le comptoir des pipelettes

Une histoire de passion, de transmission et d’exigence artisanale

Mon aventure n’a pas commencé derrière un four, mais dans le monde de l’architecture événementielle. Pendant des années, j’ai imaginé et orchestré des projets où tout devait être pensé dans le moindre détail, avec rigueur et créativité. Peu à peu, une évidence s’est imposée : ce que je recherchais vraiment, c’était de créer avec mes mains, de donner du sens à travers des gestes simples et concrets. La pâtisserie est alors devenue mon nouveau langage.

J’ai repris mes études, obtenu mon CAP Pâtissier, puis travaillé au Bon Marché, à l’école comme à la pâtisserie. J’y ai acquis une solide maîtrise technique, un sens affûté du détail et du travail bien fait. Mais surtout, j’y ai confirmé une conviction : la pâtisserie n’est pas qu’une question de formes ou de tendances, elle doit rester sincère, lisible, et surtout, source de plaisir.

C’est dans cet esprit que j’ai créé Le Comptoir des Pipelettes. Le nom, trouvé par mon fils Simon, illustre parfaitement l’âme du lieu : un espace vivant et convivial, où l’on vient pour se régaler autant que pour échanger et partager. Mais derrière cette légèreté se cache une véritable exigence professionnelle : chaque gâteau, chaque sablé, chaque flan doit être à la hauteur de ce que j’attends moi-même d’un artisan.

L’inspiration, je la dois aussi à ma grand-mère Odette, qui tenait le Café de la gare. Son café était un lieu de rencontres, de chaleur humaine, de simplicité. En ouvrant ma pâtisserie, j’ai voulu prolonger ce lien : proposer des douceurs, certes, mais aussi recréer un espace où l’on se sent bien, accueilli, reconnu.

Ma philosophie de pâtissière repose sur trois piliers :

• ‍La sincérité : pas de surenchère, pas d’artifices inutiles. Mes pâtisseries sont simples dans le meilleur sens du terme, pensées pour mettre en valeur l’essentiel : le goût.
  
• ‍L’exigence artisanale : sélection rigoureuse des ingrédients, respect des gestes traditionnels, précision dans l’exécution. Qu’il s’agisse d’un flan parisien – devenu l’une de mes signatures – ou d’un entremets de saison, tout repose sur l’équilibre et la justesse.
  
• ‍Le partage et la transmission : une pâtisserie n’a de sens que si elle est partagée. Et le métier ne vit que s’il se transmet. Travailler avec Matthias, mon apprenti, et bientôt avec des stagiaires, me permet de prolonger cette chaîne, en transmettant non seulement des gestes, mais aussi une manière d’aborder le métier avec respect et passion.

Au fil des années, cet engagement a été reconnu. Depuis 2019, j’ai obtenu le label Artisan du Tourisme, qui valorise les artisans participant au rayonnement de leur territoire. En 2021, le label Qualité Confiance accueil/conseil est venu saluer la constance de mon travail et l’attention portée à ma clientèle. Et en 2023, j’ai eu l’honneur de recevoir le premier prix du “Gâteau du 92”, décerné par un jury de professionnels, dont un Meilleur Ouvrier de France. Des distinctions qui me touchent profondément, car elles reflètent à la fois mon engagement envers mon métier et la satisfaction de mes clients.

Mais au-delà des labels et des prix, ce qui m’importe avant tout, ce sont les visages souriants de ceux qui franchissent la porte du Comptoir des Pipelettes. Quand un client retrouve dans une bouchée le goût de son enfance, quand une famille partage un de mes gâteaux autour d’une table, ou quand un apprenti trouve dans ce métier la même passion que moi, je sais que je suis à ma juste place.

Être pâtissière artisan, pour moi, c’est conjuguer tradition et modernité, rigueur et générosité, exigence et humanité. C’est porter haut le savoir-faire français tout en restant fidèle à ses racines et à sa personnalité. Mes créations ? Elles sont à mon image : sincères, gourmandes, et un peu moi, dans chaque détail.

COMMANDER